GEOTROPE N°1 2024
GEOTROPE, n°01, 2024 [TÉLÉCHARGER MONOGRAPHIE]
GEOTROPE, n°01, 2024 [TÉLÉCHARGER SOMMAIRE]
SOMMAIRE
Patrick Hermann ABSOUS ; Bêbê KAMBIRÉ
Résumé:
La présente étude vise à évaluer le niveau de concentration des polluants atmosphériques (particules fines et gaz dangereux) provenant des unités industrielles de la zone de PK 24 en vue de mieux apprécier les incidences socio-environnementales qui en découlent. La méthodologie est axée sur l’exploitation des sources documentaires, l’observation directe, des entretiens et une enquête de terrain auprès de 307 chefs de ménages vivant dans la zone. Des mesures des paramètres environnementaux (particules de poussières et fumées) ont été effectuées en vue d’apprécier le niveau de pollution atmosphérique. Le traitement des données et les analyses en laboratoire ont permis d’atteindre des résultats. Sur les cinq paramètres pris en compte dans le cadre des mesures du niveau de pollution atmosphérique, deux sont conformes aux normes nationales. Il s’agit du CO (254,57 µg/m3) et du NO2 (133,35 µg/m3). Les trois autres paramètres, à savoir le S02 (354,33 µg/m3), le PM 2,5 (885,27 µg/m3) et le PM 10 (4982,42 µg / m3) ont donné des résultats supérieurs aux valeurs limites prescrites. Cela révèle que, du fait des activités industrielles, l’air est pollué dans la zone d’activités industrielles de PK 24. Il en résulte de nombreuses incidences négatives sur l’environnement humain (nuisances atmosphériques et risques sanitaires).
Mots clés : District Autonome d’Abidjan, Akoupé-Zeudji, zone industrielle, pollution atmosphérique, impacts environnementaux.
ABSTRACT :
The present study aims to evaluate the concentration levels of atmospheric pollutants (fine particles and hazardous gases) originating from industrial units in the PK 24 area to better assess the associated socio-environmental impacts. The methodology is based on the exploitation of documentary sources, direct observation, interviews, and a field survey of 307 heads of households living in the area. Measurements of environmental parameters (dust particles and smoke) were carried out to assess the level of atmospheric pollution. Data processing and laboratory analyses facilitated the achievement of the results. Of the five parameters considered in the atmospheric pollution level measurements, two comply with national standards: CO (254.57 µg/m3) and NO2 (133.35 µg/m3). The other three parameters, namely SO2 (354.33 µg/m3), PM 2.5 (885.27 µg/m3), and PM 10 (4982.42 µg/m3), exceeded the prescribed limit values. This indicates that, due to industrial activities, the air in the PK 24 industrial area is polluted. Consequently, there are numerous negative impacts on the human environment (atmospheric nuisances and health risks).
Keywords : Autonomous District of Abidjan, Akoupé-Zeudji, industrial zone, atmospheric pollution, environmental impacts.
Maningbè Kaba TRAORÉ ; Alpha Issaga Pallé DIALLO; Abdoulaye FOFANA; Sara Baïlo DIALL
Résumé:
Cette étude exploratoire menée à Conakry prend en considération les préoccupations des acteurs de la gouvernance urbaine chargés de l’assainissement. Elle confirme que la ville de Conakry est confrontée à une grave crise liée à la gestion des déchets solides, dont une seule des cinq communes couvertes par l’étude est entièrement équipée de bacs à ordures, ce qui représente seulement 20% du territoire. L’insalubrité découle d’une série de facteurs, notamment l’absence d’éducation environnementale, de sanctions, de collecte et de valorisation des déchets, ainsi que le manque de formation des acteurs. De plus, l’explosion démographique urbaine et les difficultés de financement pour la gestion des déchets contribuent à cette problématique. Face à l’incapacité de l’État à gérer efficacement les déchets solides en lien avec la croissance démographique urbaine, la question de la gouvernance environnementale urbaine se pose. Cette problématique de l’assainissement, en général, et de la gestion des déchets solides, en particulier, dans les villes africaines, a été abordée par plusieurs auteurs tels que J. Sotamenou (2010), M.R. Bangoura (2017), et A.I.P. Diallo et al. (2017). L’étude actuelle, réalisée à travers une approche méthodologique basée sur l’analyse documentaire, l’observation et des entretiens semi-dirigés, révèle que le ramassage privé des déchets solides à Conakry a connu des taux variés mais globalement en baisse : 55,4% en 2003, 38,8% en 2007, 21,6% en 2012, et entre 2018-2019, 41,0%. En 2020, les quantités de déchets ramassés en tonnes dans les différentes communes sont les suivantes : Kaloum (3 303), Dixinn (5 054), Matam (3 429), Ratoma (5 472) et Matoto (1 962). Le ramassage privé montre une tendance générale à la baisse, de même que pour les municipalités, avec la plus grande commune affichant la plus faible quantité de déchets ramassés. Ainsi, un diagnostic approprié s’avère nécessaire pour aborder ces problèmes de manière efficace.
Mots clés : diagnostic, déchets solides, évaluation, insalubrité urbaine, système de gestion.
ABSTRACT :
This exploratory study conducted in Conakry takes into consideration the concerns of urban governance actors responsible for sanitation. It confirms that the city of Conakry is facing a serious crisis linked to solid waste management, with only one of the five communes covered by the study of being fully equipped with garbage bins, which represents only 20% of the territory. Insalubrious conditions ensue from a series of factors, including the lack of environmental education, sanctions, collection and recovery of waste, as well as the lack of training of stakeholders. In addition, urban demographic explosion and difficulties for financing waste management contribute to this problem. Faced with the State’s inability to effectively manage solid waste linked to urban population growth, the question of urban environmental governance arises. This issue of sanitation in general, and solid waste management in particular, in African cities, has been addressed by several authors such as J. Sotamenou (2010), M.R. Bangoura (2017), and A.I.P. Diallo et al. (2017). The current study, conducted through a methodological approach based on literature review, observation and semi-directed interviews, reveals that private collection of solid waste in Conakry has experienced varied but overall decreasing rates: 55, 4% in 2003, 38.8% in 2007, 21.6% in 2012, and between 2018 and 2019, 41.0%. In 2020, quantities of waste collected in ton in the different communes are as follows: Kaloum (3,303), Dixinn (5,054), Matam (3,429), Ratoma (5,472) and Matoto (1,962). Private collection shows a general declining trend, as does for municipalities, with the largest commune displaying the lowest amount of waste collected. Thus, a proper diagnosis is necessary to address these problems effectively.
Key words: diagnosis, solid waste, evaluation, urban sanitation, management system
Amadou Tidiane DIA ; Félix Sédar SAGNE ; Amadou GUÈYE Boubou; Aldiouma SY
Résumé:
L’étude s’est focalisée sur l’érosion hydrique par l’utilisation de l’équation universelle des pertes en sols modifiée. Celle-ci montre que le bassin versant de Ogo est fortement assujetti à l’érosion hydrique. Cette étude a fait par ailleurs l’objet de comparaison avec la précédente étude effectuée par le biais des méthodes statistiques bivariées dont la valeur informative et le ratio de fréquence menés dans ledit bassin par la présence de la cartographie des différentes formes d’érosion dans la région de Ogo. Il en résulte que l’Est du bassin est fortement vulnérable à l’érosion hydrique avec des pertes atteignant 160 tonnes/hectares/an ; sur ce, la définition du risque d’érosion dans ledit bassin est ainsi évoquée et les travaux d’expérimentation menés in situ lors de la cartographie des différentes formes d’érosion ont montré que, à chaque averse, le bassin draine un amas de charge solide important au niveau des rivières, ce qui favorise les pertes importantes en terre. Les résultats obtenus montrent que l’espace de drainage de Ogo fait face à une forte agressivité climatique variant de 417,1 à 600,2 MJ.mm.ha-1.h-1.an-1. Par ailleurs, la valeur moyenne du facteur k « l’érodibilité des sols » est de 0,113 t. ha.h/ha.MJ.mm; les pentes sont inférieures à 20°, ce qui traduit l’aspect de bassin de plaine alluviale. Par ailleurs, les valeurs du facteur topographique LS varient de 0,03 à 34 et le couvert végétal est très faible, représentant à peu près 32 % de la superficie du bassin-versant. La moyenne des pertes en sols chiffrée en tonne, hectare et par an obtenue dans ledit bassin est de 26.508 t/ha/an. Cependant, par rapport à la totalité de l’espace de drainage, ces résultats pourront être re-catégorisés de la façon ci-après. 62,57 % de la superficie du bassin est confronté à des pertes en sols qui sont comprises entre 1 et 27 t/ha/an, et 37,43 % de la superficie du bassin à des pertes variant de 45 à 160 t/ha/an. Les pertes en sols en-dessous du seuil de tolérance (< 7 t/ha/an) ne représentent que 18% de la superficie du bassin versant. Ces statistiques chiffrées en pourcentages de surface de l’espace de drainage de Ogo viennent une fois de plus confirmer la vulnérabilité du bassin versant de Ogo face à ce fléau de l’érosion hydrique qui ravage les terres dans ladite région.
Mots clés : Ogo, équation universelle, pertes en sol, cartographie, érosion hydrique, bassin versant
ABSTRACT :
The study focused on water erosion using the modified universal soil loss equation. This shows that the Ogo watershed is highly subject to water erosion. This study was also compared with the previous study carried out using bivariate statistical methods, the informative value and frequency ratio of which were confirmed in the said basin by the mapping of the various forms of erosion in the Ogo region. The result is that the eastern part of the basin is highly vulnerable to water erosion, with losses of up to 160 tons/hectare/year. The definition of erosion risk in the basin is thus evoked, and the experimental work carried out in situ during the mapping of the different forms of erosion showed that, with each downpour, the basin drains a large amount of solid load into the rivers, thus promoting significant soil losses. The results obtained show that the Ogo drainage area is subject to high climatic aggressiveness ranging from 417.1 to 600.2 MJ.mm.ha-1.h-1.yr-1. Furthermore, the average value of the k factor “soil erodibility” is 0.113 t. ha.h/ha.MJ.mm; slopes are less than 20°, reflecting the alluvial plain basin aspect. The LS topographical factor ranges from 0.03 to 34, and vegetation cover is very low, representing around 32% of the watershed area. The average soil loss in tonnes per hectare per year for the watershed is 26,508 t/ha/year. However, in relation to the entire drainage area, these results can be re-categorized as follow. 62.57% of the basin area has soil losses of between 1 and 27 t/ha/year, and 37.43% of the basin area has losses of between 45 and 160 t/ha/year. Soil losses below the tolerance threshold (< 7 t/ha/year) represent only 18% of the watershed area. These statistics, expressed as percentages of the surface area of the Ogo drainage area, once again confirm the vulnerability of the Ogo watershed to the scourge of water erosion, which is ravaging the land in this region.
Key words: Ogo, universal equation, soil loss, mapping, water erosion, catchment area
Toundé Roméo Gislain KADJEGBIN
Résumé:
Le présent travail étudie les effets socio-économiques de la culture du manioc dans l’arrondissement de Hêkanmè. L’approche méthodologique utilisée pour cette étude s’articule autour de la recherche documentaire, la collecte des données sur le terrain, du traitement de ces données et de l’analyse des résultats après la détermination d’un échantillonnage de 424 personnes retenues pour l’enquête.
L’arrondissement de Hêkanmè est un producteur du manioc doux avec un rendement moyen de 1897,8 tonnes pour une superficie de 120 hectares, soit un rendement de 15,81 à l’hectare. Ce faible rendement se justifie par l’insuffisance d’appui de l’Etat aux producteurs, et la baisse de la fertilité des terres, l’attaque des plantes de manioc par les termites et autres maladies, agissent sur le rendement. Aussi, plus de 70 % des enquêtés ont mis en évidence les problèmes liés à la conservation des racines du manioc et des pratiques culturales inadaptées. Ils veulent une amélioration de la culture du manioc. Ces deux principaux dérivés sont le gari et le tapioca. Les revenus mensuels de 800000 FCFA générés contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations. Face aux contraintes liées à la baisse de la production du manioc, quelques stratégies de renforcement ont été énumérées dans le but d’une amélioration ou un développement de la filière.
Mots clés : Arrondissement de Hêkanmè, effets sociaux, effets économiques, culture du manioc.
ABSTRACT :
This work studies the socio-economic effects of cassava cultivation in the district of Hêkanmè. The methodological approach used for this study revolves around literature review, field data collection, data processing and analysis of the results after 424 people selected for the survey.
The district of Hêkanmè produces sweet cassava with an average yield of 1897.8 tons for an area of 120 hectares, or a yield of 15.81 per hectare. This low yield is justified by an insufficient support of the State to producers, the decline in land fertility, the attack on cassava plants by termites and other diseases effect on the yield. Also, more than 70% of the farmers selected for the surveys confirmed problems linked to the conservation of cassava roots and inappropriate farming practices. The monthly income of 800,000 FCFA generated contributes to improving the living conditions of the populations. Faced with the constraints linked to the decline in cassava production, some strengthening strategies have been listed with the aim of improving or developing the sector.
Keys words: District of Hêkanmè, social effects, economic effects, cassava cultivation
Arthur Oscar ASSOU; Seydou OUATTARA
Résumé
La gestion des déchets ménagers constitue un véritable défi pour les Pays En Développement (PED) car ils n’ont pas encore réussi à mettre en place des systèmes de collecte efficaces et durables. Bien que des efforts notables soient fournis pour assainir les grandes agglomérations, les villages à leur périphérie semblent être en marge des actions publiques de gestion des déchets ménagers. Cette étude vise à analyser la gestion des déchets ménagers à Akandjé, un village lagunaire de la commune de Bingerville, situé au Sud de la Côte d’Ivoire, dans le District d’Abidjan. Notre méthodologie de travail est basée sur une recherche documentaire, des observations directes et des enquêtes auprès de ménages et de personnes ressources. Les résultats de l’étude ont révélé la présence de deux catégories de déchets : des déchets solides, repartis en déchets organiques et inorganiques, et des déchets liquides, constitués d’eaux usées et d’excrétas. Sur les 40 ménages enquêtés, 68 % d’entre eux rejettent leurs déchets ménagers dans les dépotoirs situés en bordure de lagune. Les facteurs explicatifs de ces pratiques sont liés, entre autres, au manque d’infrastructures de collecte, au laxisme de l’Etat et à des facteurs culturels. La nécessité d’une implication franche de tous les acteurs s’impose, pour une gestion efficace des déchets ménagers dans ce village.
Mots clés : village d’Akandjé, gestion, déchets ménagers, eaux usées, lagune.
Abstract
Household waste management constitutes a real challenge for Developing Countries (DCs) because they have not yet succeeded in setting up efficient and sustainable collection systems. Although notable efforts are being made to clean up large cities, villages on their outskirts seem to be on the fringes of public actions to manage household waste. This work aims to study the management of household waste in Akandjé, a village located near the lagoon in the commune of Bingerville, located in the District of Abidjan, southern Côte d’Ivoire. Our working methodology is based on literature research, direct observations and surveys of households and other human resources. The results of the study revealed the presence of two categories of waste: solid waste, divided into organic and inorganic waste, and liquid waste, made up of wastewater and excreta. Of the 40 households surveyed, 68 % of them dispose their household waste in landfills located on the edge of the lagoon. Factors explaining these practices are linked, among other things, to the lack of collection infrastructure, the laxity of the State and cultural factors. The need for frank involvement of all stakeholders is essential for effective management of household waste in this village.
Keywords: Akandjé village, management, household waste, waste water, lagoon.
Henri KANDE MUIDIKAYI
Résumé
La question d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base se pose avec acuité et demeure un problème majeur à résoudre en République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Kananga. Cette étude poursuit un double objectif, à savoir : identifier les difficultés rencontrées dans l’approvisionnement en eau de consommation et dans la gestion des eaux usées ou des excréta dans la ville de Kananga, et décrire les impacts socio-environnementaux qui en découlent. Pour y parvenir, nous avons exploité la technique documentaire, l’observation directe sur le terrain, le vécu, l’enquête par questionnaire destinée aux membres de ménages, l’entretien semi-directif avec quelques responsables des services étatiques en charge de la salubrité, l’hygiène et l’assainissement et enfin, la technique d’échantillonnage par quota. Ainsi, l’échantillon de 500 sujets dont 400 femmes et 100 hommes a été retenu. Nous avons constaté à la fin de cette étude que l’accès de la population de la ville de Kananga à l’eau potable est difficile et faible, et la gestion des eaux usées et des excréta est défectueuse à cause des infrastructures inadaptées. On note par conséquent la persistance de maladies hydriques au sein de la population et la dégradation de l’environnement qui en découlent. Il faudrait éduquer la population en matière d’assainissement du milieu, et mobiliser les ressources humaines, financières et technologiques en vue d’atteindre l’Objectif 6 du Développement durable.
Mots clés: Kananga, Assainissement, Eaux usées, Maladies hydriques, Nuisances, Développement durable.
Abstract
The question of access to water and basic sanitation is acute and remains a major problem to be resolved in the Democratic Republic of Congo, particularly in the town of Kananga. This study pursues a dual objective, namely: to identify the difficulties encountered in the supply of drinking water and in the management of water or excreta in the town of Kananga ; and describe the resulting socio-environmental impacts. To achieve this, we used the documentary technique, direct observation in field, personal experience, the survey by questionnaire intended for household members, the semi-directive interview with some officials of the state services in charge of sanitation, and finally, the quota sampling technique. Thus, the sample of 500 people including 400 women and 100 men was retained. We noted at the end of this study that access of the population to drinking water is difficult and low, and the management of wastewater and excreta is defective due to inadequate infrastructure. We therefore note the persistence of water borne diseases among the population and the resulting environmental degradation. The population must be educated on environmental sanitation, and human, financial and technological resources, and must be mobilized to achieve the Sustainable Development Goal 6.
Keywords : Kananga, Sanitation, Wastewater, Waterborne diseases, Nuisances, Sustainable development.
Emmanuel TIOMO DONGFACK ; MOYE Eric KONGNSO ; Judith Cynthia AKAMBA BEKONO; Emile André MEDJUBIT YOTCHOU
Résumé:
Les forêts sacrées (FS) sont des parcelles de terrain réservées en vue de la pratique de certains rites culturels. Bien de fois, ces forêts sont vues comme des foyers de conservation de certaines essences de bois. Connues pour leur forte biodiversité, les FS, au regard de l’évolution de la société et des mentalités, connaissent des menaces multiples qui mettent en péril leur existence et contribuent à la modification de leur structure. La présente étude axée sur la présentation et l’analyse des paramètres structuraux de 4 FS de la Menoua à savoir celle de Bafou, Foréké, Fongo-Ndeng annexe de Foto vise à montrer les atouts et les faiblesses de chacune d’elle. À travers les placettes (02 par FS), les essences de bois rencontrées ont été comptées de manière exhaustive dans le but de les recenser selon leurs diamètres, espèces, genres et familles. Les résultats montrent que sur un total de 577 individus et 54 espèces, la forêt de Fongo-Ndeng est celle qui présente une richesse taxonomique la plus diversifiée et dense en termes d’individus (282 individus et 15 espèces), suivie de la FS de Bafou (212 individus et 16 espèces). Ces statistiques indiquent que ces deux forêts renferment les plus fortes densités floristiques. En termes de densité relative dans les FS de Bafou et de Fongo-Ndeng, l’espèce Dracaena fragrans est la plus perceptible. Pourtant, dans la FS de Foréké-Dschang, ce sont les espèces Spathodea campanulata et Sansevieria dawei qui dominent. Et dans la FS Annexe de Foto, l’Artocarpus heterophyllus et l’Elaeodendron buchananii dominent. La surface terrière dans les différentes forêts est plus élevée dans la FS de Foréké-Dschang soit 33,38 m ²/ha. Elle est moyenne dans la FS de Bafou (6,19 m²/ha) et faible dans les forêts sacrées Annexe de Foto (1,18 m²/ha) et de Fongo-Ndeng (0,98 m²/ha). L’analyse à composante principale (ACP) des différentes forêts sacrées indique que la relation entre les individus et les espèces de la FS de Fongo-Ndeng et celle de Bafou est similaire, tandis que celle des FS de Foréké-Dschang et de l’annexe de Foto se ressemble.
Mots clés : Forêts sacrées, structure, individu, espèce, Menoua.
ABSTRACT :
Sacred forests (SF) are parcels of land set aside for the practice of certain cultural rites. These forests are often seen as centers for conserving certain species of wood. Known for their high biodiversity, the SFs, because of the evolution of society and mentalities, are experiencing multiple threats that endanger their existence and contribute to modifying their structure. This study, which focuses on the presentation and analysis of the structural parameters of four Menoua SFs, namely the Bafou SF, the Foréké SF, the Fongo-Ndeng SF, and the Foto Annex SF, aims to show the strengths and weaknesses of each of them. Using plots (02 per SF), wood species encountered were counted exhaustively in order to list the different wood species according to their diameters, species, types, and families. The results show that out of a total of 577 individuals and 54 species, the forest of Fongo-Ndeng is the most diverse and densely populated in terms of individuals (282 individuals and 15 species), followed by the Bafou SF (212 individuals and 16 species). These statistics indicate that these forests contain the highest floral densities. In terms of relative density, the Bafou and Fongo-Ndeng FS have the most Dracaena fragrans, while the Foréké-Dschang SF is dominated by Spathodea campanulate and Sansevieria Dawei, and the Foto Annex SF by Artocarpus heterophyllus and Elaeodendron buchananii. Basal area in the different forests is greatest in the Foréké-Dschang SF, at 33.38 m ²/ha. It is followed by the Bafou FS (6.19 m²/ha) where the basal area is average and low in the Annex de Foto (1.18 m²/ha) and Fongo-Ndeng (0.98 m²/ha) sacred forests. The principal component analysis (PCA) of the different sacred forests indicates that the relationship between individuals and species in the Fongo-Ndeng and Bafou SFs are similar, while that of the Foréké-Dschang and Foto Annex SFs are similar.
Keywords words: Menoua, sacred forests, structure, individual, species.
Oumarou Allélé IDRISSA; Manzo Diallo ABDOUSSALAM; Touré Tiyégbo AUGUSTIN
Résumé:
Le présent travail entre dans le cadre de l’étude des impacts environnementaux et socio-économiques des productions des plantes ornementales dans la ville de Niamey au Niger. Elle vise à analyser le profil sociodémographique des producteurs des plantes ornementales, et identifier les contraintes environnementales pour proposer des solutions. La méthodologie a consisté à une recherche documentaire, une collecte de données à travers des enquêtes et des observations sur le terrain. Le choix de Niamey pour cette étude a été fait sur la base de critères comme l’expérience en production des plantes ornementales, la dynamique urbaine et enfin la vulnérabilité écologique. L’étude a concerné les sites de la corniche Yantala, Bobiel et Gountou Yena. Les résultats de l’étude montrent que le profil sociodémographique est très diversifié et plus de 90% ne disposent pas de terres. Par ailleurs, l’étude montre que plus de 139 espèces de plantes ornementales sont cultivées et, en termes d’impacts positifs, l’activité contribue à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et à la restauration ainsi qu’à la protection de l’environnement. Cependant, les conditions dans lesquelles cette activité s’exerce dans un contexte de vulnérabilité écologique avec surtout l’emploie des engrais chimiques, et des pesticides, constituent de véritables problèmes environnementaux (pollution des eaux et des sols, risques sanitaires).
Mots clé : Plantes ornementales, environnement, socio-économie, producteurs, Niger.
Abstract:
This work is a contribution to the study on environmental and socio-economic impacts of the production of ornamental plants in the city of Niamey in Niger. It aims to analyze the socio-demographic profile of ornamental plant producers, and identify environmental constraints to propose solutions. The methodology consisted of literature research, data collection through surveys and field observations. The choice of Niamey for this study was made on the basis of criteria such as the experience in ornamental plant production, urban dynamics and finally ecological vulnerability. The study concerned the sites of the Yantala, Bobiel and Gountou Yena cornice. The results of the study show that the socio-demographic profile is very diverse and more than 90% do not have land. Furthermore, the study shows that more than 139 species of ornamental plants are cultivated and in terms of positive impacts, the activity contributes to food security, the fight against poverty and the restoration and protection of the environment. However, the conditions in which this activity is carried out in a context of ecological vulnerability, especially the use of chemical fertilizers and pesticides, constitute real environmental problems (water and soil pollution, health risks).
Keywords: Ornamental plants, environment, socio-economy, producers, Niger.
Guy Landry ZAMBLÉ Bi Néné ; Gilbert Assi YASSI ; Kouassi Paul ANOH
Résumé:
En Côte d’Ivoire, malgré toutes les actions de lutte, le paludisme demeure un véritable problème de santé publique. À Bouaflé, cette pathologie devenue endémique, sévit différemment dans sa transmission d’un quartier à l’autre, voire d’un ménage à l’autre. Cette contribution a pour objet de déterminer la relation entre la transmission du paludisme et le niveau de vie des ménages. À partir des sources secondaires et des enquêtes sur le terrain, effectuées auprès d’un échantillon de 417 chefs de ménage répartis dans les quartiers retenus, l’analyse des données révèle que la prévalence du paludisme est plus prégnante dans les quartiers huppés tels que Millionnaire, Lopouafla résidentiel et Vahou situés à la périphérie par rapport aux quartiers populaires tels que Dioulabougou, Gropeni et Commerce du centre-ville. Les quartiers huppés situés à la périphérie de ville, encore faiblement urbanisés, présentent plus de biotopes d’anophèles que les quartiers centraux, plus urbanisés.
Mots-clés : Bouaflé, distribution spatiale, paludisme, niveau de vie
Abstract:
In Côte d’Ivoire, despite all the control actions, malaria remains a real public health problem. In Bouaflé, this pathology, which became endemic, occurs differently in its transmission from one neighborhood to another, or even from one household to another. The purpose of this contribution is to determine the relationship between the transmission of malaria and the standard of living of households. Based on secondary sources and field surveys carried out with a sample of 417 household heads distributed in the selected neighborhoods, the analysis of the data reveals that the prevalence of malaria is more significant in classy neighborhoods such as Millionnaire, Residential Lopouafla and Vahou located on the outskirts compared to popular neighborhoods such as Dioulabougou, Gropeni and Downtown Commerce. Classy neighborhoods located on the outskirts of the city, which are still poorly urbanized, have more Anopheles biotopes than the central, more urbanized neighborhoods.
Key words: Bouaflé, spatial distribution, malaria, standard of living
Aboubakari CISSÉ
Résumé:
Cette étude, basée sur les techniques des SIG, propose des moyens prometteurs d’une gestion urbaine efficiente. L’objectif principal est de montrer la contribution des outils géospatiaux dans l’administration durable des terres urbaines à Cocody à partir de l’exemple de Bonoumin. La démarche méthodologique adoptée se base sur la mise en place d’un SIG cadastral pour la gestion des données cadastrales et urbaines à Bonoumin dans la commune de Cocody. Les résultats obtenus montrent que la mise en place de ce SIG cadastral dans la gestion du foncier urbain à Cocody a permis de lutter contre l’incivisme fiscal et d’améliorer les taux d’imposition et les recettes fiscales en matière foncière. Ainsi, d’un taux de couverture de 48 % en 2015 dans le quartier Bonoumin, nous sommes passés à 89 % de taux d’imposition en 2024 grâce à l’utilisation des outils géospatiaux. Cette étude établit que les systèmes d’information géographique sont très prometteurs dans l’administration durable de terres urbaines.
Mots-clés : Cocody, Bonoumin, SIG, E-cadastre, Fiscalité foncière
Abstract:
This study, based on GIS techniques, offers promising means of efficient urban management. The main objective is to show the contribution of geospatial tools in the sustainable administration of urban land in Cocody based on the example of Bonoumin. The methodological approach adopted is based on the establishment of a cadastral GIS for the management of cadastral and urban data in Bonoumin in the commune of Cocody. The results show that the implementation of this cadastral GIS in the management of urban land in Cocody made it possible to fight against tax non-compliance and improve tax rates and tax revenues in land matters. Thus, from a coverage rate of 48% in 2015 in the neighbourhood of Bonoumin, we rose to 89% tax rate in 2024 thanks to the use of geospatial tools. This study establishes that geographic information systems hold great promise in sustainable urban land administration.
Keywords: Cocody, Bonoumin, GIS, E-cadaster, Land taxation
Mawulolo KOEVI; Iléri DANDONOUGBO
Résumé:
Depuis 2000, les villes de l’Afrique subsaharienne entrent dans l’arène de la métropolisation. L’étalement de ces villes et la concentration humaine en leur sein génèrent d’importants défis liés à la mobilité. Pour résoudre ces problèmes, les pouvoirs publics se sont engagés dans les politiques de grands travaux, notamment le réaménagement et la construction des infrastructures routières. De 2010 à 2018, 810 km de rues sont réaménagés dans le District Autonome du Grand Lomé. Dans cette métropole, les cyclistes sont faiblement représentés et mis en marge lors de la réalisation de ces infrastructures routières. L’objectif de cette étude est d’analyser les raisons de la faible utilisation du vélo dans le District Autonome du Grand Lomé, afin de ressortir des stratégies d’amélioration de ce mode de transport doux dans le milieu d’étude. La méthodologie utilisée dans le cadre de cette recherche repose d’une part, sur la documentation pour examiner les différentes théories qui gouvernent l’analyse des questions relatives à la mobilité cycliste, et d’autre part sur l’analyse des réalités de terrains à travers des observations directes, des enquêtes et des entretiens auprès des différents acteurs. La chaleur accablante, l’allongement de la distance centre-ville/périphérie, la perception négative du vélo, l’absence des pistes cyclables sont les principaux facteurs de la faible utilisation du vélo dans le Grand Lomé. Dans cette agglomération, 99,37 % des rues ne disposent pas de pistes cyclables. Celles existantes manquent de marquages au sol et sont impraticables, car occupées par de petits commerces.
Mots clés : District Autonome du Grand Lomé, mobilité douce, transport urbain, cyclistes, vélo
Abstract:
Since 2000, cities in sub-Saharan Africa entered the arena of metropolisation. The urban sprawl of these cities and human concentration in these cities generate significant challenges related to mobility. To solve these problems, public authorities have embarked on major works policies, in particular the development and construction of road infrastructures. From 2010 to 2018, in the Autonomous District of Grand Lomé, 810 km of streets were redeveloped. In this metropolis, cyclists, who are poorly represented, are on the margins of the planning of these road infrastructures.
The objective of this study is to analyze the reasons for the low use of bicycles in the Autonomous District of Grand Lomé, in order to identify strategies for improving this soft mode in the study environment. The research method adopted is based on literature research, direct observation and field surveys.
The oppressive heat, long distance from the city center to the outskirts, the absence of cycle paths, the degraded image of the bicycle are the main factors of the low use of bicycles in the Autonomous District of Grand Lomé. In this agglomeration, 99.37% of the streets have no cycle paths. The existing cycle paths do not have any markings on the ground.
Keywords: Autonomous District of Grand Lomé, soft mobility, urban transport, cyclists, Bicycle